Le métier d’ingénieure en amélioration continue : Témoignage d’Apolline JANSSENS DAGONEAU

Le métier d’ingénieure en amélioration continue : Témoignage d’Apolline JANSSENS DAGONEAU

Apolline JANSSENS DAGONEAU, ingénieure en amélioration continue chez Autajon Packaging aux États-Unis, nous partage son parcours et sa passion pour l'optimisation des processus industriels. Après avoir débuté sa carrière dans l’impression, elle se dirige vers l’amélioration continue, un domaine où patience et persévérance sont essentielles. Elle évoque les défis de son métier, notamment la résistance au changement, et comment elle a su imposer une culture d'amélioration constante. Son témoignage est une source d’inspiration pour ceux qui aspirent à une carrière à l’international.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je travaille actuellement chez Autajon Packaging, un groupe français présent à l’international, notamment à Boston et dans le New Hampshire, où je réside depuis sept ans. Je suis ingénieure en amélioration continue.

En quoi consiste votre métier d’ingénieure en amélioration continue ?

Mon rôle est d’implémenter une culture d’amélioration constante en remettant en question les processus de production afin d’optimiser la productivité, la sécurité et la qualité. Il s’agit d’analyser les procédés, comme l’impression ou le collage, et de chercher des moyens de les améliorer, en discutant avec les opérateurs, qui sont les experts de leur process. 

Quelles sont les qualités requises pour ce métier ?

Il faut avant tout de la patience, car mon travail implique de modifier les habitudes des employés, ce qui n’est pas toujours bien accueilli. Il faut aussi être persévérant et adaptable afin de comprendre les différents processus et convaincre les équipes des bienfaits du changement.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

Le fait de prouver que l’amélioration continue fonctionne. J’apprécie particulièrement de voir des opérateurs ou des managers, sceptiques au départ, me demander ensuite d’intervenir dans leur service.

Quel a été votre plus grand challenge ?

Convaincre les managers a été l’aspect le plus difficile. Les opérateurs sont souvent plus réceptifs aux changements qui facilitent leur travail, mais les managers hésitent à arrêter la production, même temporairement. Il a fallu du temps pour instaurer une culture du changement. C’est pour cela que, dans ce métier, il faut être patient et déterminé.

Pourquoi avez-vous choisi cette voie ?

J’ai toujours eu un intérêt pour les métiers manuels. J’ai naturellement orienté ma carrière vers l’impression et, très vite, j'ai cherché à optimiser mon poste, ce qui m’a conduite à l’amélioration continue.

Quel a été votre parcours académique pour arriver à ce poste ?

J’ai suivi un BEP, un Bac Pro, un BTS en impression offset, puis une licence en amélioration continue, un domaine peu développé à l’époque. J’ai ensuite poursuivi un master à l’ESEPAC, qui m’a permis de mieux m’adapter aux exigences du marché international.

Que retenez-vous de votre expérience à l’ESEPAC ?

Les cours étaient dispensés par des professionnels, ce qui les rendait très concrets et proches de la réalité du terrain. La transition entre la première année, axée sur l’industrialisation, et la deuxième année, où la créativité était mise en avant, a été un défi intéressant. Cela m’a permis d’apprendre à concilier innovation et faisabilité industrielle.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent suivre votre voie ?

Si leur objectif est de travailler à l’étranger, un master est souvent nécessaire. Il est important d’améliorer son anglais et de ne pas se décourager, car cela peut prendre du temps pour décrocher un poste à l’international. Pour ma part, il m’a fallu neuf mois avant de trouver un emploi à l’étranger. Il ne faut pas se décourager : au début, j’acceptais des CDD, ce qui m’a permis de ne pas me fermer de portes pour un poste à l’international.


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